Règle de conception

Bruno, Langa

Voici un extrait gratuit du guide de construction :

La règle de conception de base est résumée dans la formule :

M=2.h+g

où :

  • M est le module (ou le pas),
  • h la hauteur de la marche,
  • g son giron (distance entre deux nez de marche consécutifs mesurée sur la ligne de foulée).
Terminologie

(Source Wikipedia)

Angle de la pente

(Source Wikipedia)

De nos jours, les marches courantes ont 17 cm de hauteur et 28 cm de giron. Le module (ou le pas) usuel est de 63 cm. Avec ces données, la pente de ces marches est de 30° environ. Cette valeur standard est à considérer comme base de calcul, tout est question de l’effet final donné à l’escalier : escarpé, ou au contraire "agréable" ou encore à accessibilité maximum pour le public.

L’angle de la pente des escaliers se répartit ainsi :

  • A : rampe (de 0 à 24°)
    • a : rampe douce (de 0 à 6°)
    • b : rampe normale (de 6 à 10°)
    • c : rampe forte (de 10 à 24°)
  • B : escalier courant (de 24 à 45°), la valeur maximum est de 40° dans les lieux publics et de 45° dans l’habitation. La valeur courante (et donc la plus confortable) se situe aux environs de 30°.
  • C : escalier de machine (de 45 à 75°)
  • D : échelle (de 75 à 90°)

Il est à noter que l’accessibilité de l’escalier par des personnes handicapées dépend non seulement de l’angle et du giron mais aussi de la profondeur de la marche et du débord des nez de marche : une hauteur de marche faible avec des nez prononcés n’est pas une bonne solution d’accessibilité quel que soit l’angle.

La largeur de passage doit faire au moins 80 cm. Pour un escalier situé dans un passage principal, il vaut mieux une largeur de 1 m. Pour plus de confort et pour l’effet esthétique, une largeur de 1m20 à 1m50 est idéale.

Il existe des escaliers préfabriqués, qu’il ne reste plus qu’à poser. Il faut tenir compte de leurs dimensions pendant la phase de conception de la terrasse ; il est plus facile d’adapter la structure à l’escalier plutôt que le contraire.

Escalier à limons en crémaillères en cours de construction

(Source : Architecture du Bois, www.architecturedubois.fr)

On peut également réaliser l’escalier soi-même. On dispose alors de beaucoup plus de souplesse quand aux dimensions et à l’adaptation de l’escalier au contexte.

Il existe différents types d’escalier. Afin de conserver une certaine unité, il est préférable d’opter pour un escalier en bois. Dans certains cas, il existe déjà un escalier en maçonnerie sur lequel on peut simplement fixer des lames de platelage en bois sur ses marches. Pour l’extérieur, on emploie généralement des escaliers sans contremarches. Deux solutions sont possibles :

  • Limon droit (échelle de meunier) : les marches sont fixées entre les deux limons fait de planches épaisses. C’est la solution la plus simple.
  • Limon à crémaillères : le limon est plus difficile à réaliser mais la dilations des marches reste possible. De plus, les marches non encastrées se prêtent beaucoup mieux au balayage.


Escalier sans contremarche
Escalier en bois rapporté sur une structure maçonnée

(Source Retiwood)

Pour des raisons de sécurité, il faut que l’arrivée de l’escalier soit visible lorsque l’on se situe sur la terrasse. Deux solutions :

  • Demi Marche à l’arrivée de l’escalier,
  • Dernière marche intégrée dans la terrasse.

Vue 3d
Escalier avec demi marche à l’arrivée
  • 1 : Demi marche à l’arrivée
  • 2 : Limon droit
  • 3 : Une marche est réalisée avec deux planches pour faciliter l’écoulement
Vue 3d
Escalier avec la dernière marche intégrée dans la terrasse
  • 1 : Dernière marche intégrée dans la terrasse


Vue 3d
Matérialisation du passage dans une terrasse à faible hauteur
Vue de la dernière marche intégrée dans la terrasse
  • 1 : Dernière marche intégrée dans la terrasse

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